Denis CHEYNET, octobre 2006
Mademoiselle, le vélo vous va si bien que j'en perds les pédales.
En voyant s'agiter vos jambes, mon cœur s'emballe.
Jamais je n'ai vu rouler un être avec une telle grâce.
Vous êtes une fleur perdue au milieu des carcasses.
Toutes ces autos sont si ternes et si vulgaires.
Votre beauté m'enivre, vous êtes belle et légère.
Le buste en avant et les cheveux dans le vent,
Vous êtes celle dont je rêve depuis si longtemps.
Mademoiselle, permettez-moi de vous accompagner ;
Fuyons ensemble ces automobilistes résignés.
Laissons-les s'énerver dans les embouteillages,
Et jalouser notre liberté au passage.
Eloignons-nous des ces grandes artères austères,
Et faufilons-nous dans les ruelles pleines de mystère.
Je vous ferai découvrir ma face sibylline
Et vous apprendrai à jouer de la guidoline.
Mademoiselle, le vélo vous va si bien que j'en suis tombé du mien.